Sous une trame écoféministe spirituelle, le fil conducteur de ma création porte sur la cohabitation entre le territoire-culture, territoire-nature et le territoire-corps. Ces territoires sont parfois minés, pollués et transgressés. Ils deviennent porteurs d’une vérité à découvrir, à investiguer et à transformer.
En plus de l’actualité, j’utilise un parcours-processus qui consiste à marcher afin de collecter des indices visuels et sonores qui deviennent mes déclencheurs. Le but de cette collecte est directement lié à mon désir de ralentir le temps afin de me connecter à un espace-temps-nature comparable à un espace-temps-méditatif. Ce qui me permet de porter un regard lucide sur mon territoire et de remettre en question l’androcapitalocène. La géopoétique représente bien mon récent travail de recherche en évoquant des gestes esthétiques, lents et engagés à l’écoute de la nature.
Artiste multidisciplinaire, j’aime m’exprimer à travers plusieurs médiums afin de canaliser mon éco anxiété. Militante performative, mes performances tissent une trame évolutive de notre courte existence souvent guidée par un désir d’équité envers la nature et la femme. Entre le brut et l’esthétisme, je conçois mes installations avec des écofacts mis en opposition aux artéfacts. Mes photographies, point de départ de mes peintures, témoignent d’un moment de vérité. J’interviens sur ces images afin d’utiliser le mimétisme de la nature ou encore de décontaminer de manière symbolique des lieux souillés. J’utilise langage plastique dans le but de mettre un diachylon sur un monde cicatrice et entamer un processus de guérison par l’art.